Comprendre les obligations fiscales, les régimes applicables et les avantages pour mieux gérer votre entreprise au Sénégal.
Page d'acceuilLe secteur des petites et moyennes entreprises (PME) joue un rôle crucial dans l'économie sénégalaise, représentant environ 90 % des entreprises privées et contribuant significativement au PIB et à la création d'emplois. Pour assurer leur développement et leur pérennité, il est essentiel que les PME comprennent les obligations fiscales auxquelles elles sont soumises.
Ce guide a pour objectif de synthétiser les dispositions fiscales applicables aux PME au Sénégal, en abordant les différents régimes d'imposition, les principaux impôts et taxes, ainsi que les obligations déclaratives et les avantages fiscaux.
Au Sénégal, les PME peuvent être soumises à trois principaux régimes d’imposition, déterminés principalement par leur chiffre d’affaires annuel.
Ce régime est destiné aux contribuables personnes physiques (commerçants et prestataires de services) dont le chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises ne dépasse pas 50 millions de F CFA. Il vise à simplifier les obligations fiscales pour les petites entreprises.
S’applique aux contribuables dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions F CFA et inférieur ou égal à 100 millions F CFA. Ceux relevant de la CGU peuvent aussi opter pour ce régime. Le chiffre d'affaires comprend toutes les opérations, même exonérées.
Obligatoire pour les personnes morales dont le chiffre d’affaires annuel excède 100 millions F CFA. Il concerne également les entreprises réalisant des activités immobilières. Si le chiffre d’affaires descend sous les 100 millions pendant trois exercices consécutifs, l’entreprise peut passer au régime simplifié ou à la CGU.
Les PME sont assujetties à deux types d’impôts : impôts d’État et impôts locaux.
Concerne les personnes physiques avec un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions F CFA ou celles ayant opté pour le régime réel. Le calcul se base sur le bénéfice net, avec un barème progressif et des réductions pour charges familiales. Le montant ne peut excéder 30 % du revenu imposable.
Concerne les SA, SARL à deux associés ou plus, SURL avec personne morale, etc. Le taux est de 30 %. En cas de déficit, l’entreprise est soumise à l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF).
Taux de 0,5 % sur le chiffre d’affaires HT. Montant dû entre 500 000 F CFA et 5 000 000 F CFA. Certaines entreprises sont exonérées.
Taux standard de 18 %, réduit à 10 % pour les établissements touristiques agréés. Exonérations prévues pour certaines activités (agriculture, santé, éducation…).
Certains actes doivent être enregistrés (constitution de société, cession, baux…). Taux et délais variables.
Due par toute personne exerçant un commerce, une industrie ou une profession au Sénégal. Composée :
Certaines activités (vente de récoltes, artistes, écoles privées…) sont dispensées.
Chaque impôt et taxe a ses propres obligations déclaratives et échéances. L’administration fiscale fournit généralement des tableaux récapitulatifs.
Le Sénégal offre des exonérations, réductions ou crédits d’impôt pour soutenir l’emploi, l’investissement, l’exportation, etc. Ces avantages sont souvent conditionnés (création d’emplois, innovation, etc.).
La fiscalité des PME au Sénégal est complexe mais cruciale pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Ce guide fournit un aperçu général. Il est fortement recommandé aux entrepreneurs de consulter le Centre des services fiscaux pour des conseils adaptés. Le Code Général des Impôts demeure la référence principale.